C’était 10 millions d’euros il y a 7 ans, c’est aujourd’hui 100 millions que réclame SNCF Réseau pour les travaux de remise en état de la ligne Alès Bessèges. Le collectif de défense l’a appris lors d’une réunion avec le directeur régional de SNCF Réseau, le 24 avril dernier,
 
Le message est clair : Je suis la SNCF et je fais strictement ce que je veux sur le réseau historique dont l’état m’a confié la gestion, y compris son démantèlement.
 
Pour dénoncer la surenchère permanente exercée par la société soit-disant ferroviaire qui fait tout pour décourager les initiatives de réouverture des lignes qu’elle a abandonné, une grande manifestation est prévue à la rentrée en septembre.
 

Ce mardi, les membres du collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges ont, une fois de plus, dénoncé l’attitude de la SNCF qu’ils accusent de jouer la montre et la surenchère.

Le deuxième comité de pilotage avec le directeur régional de SNCF Réseau, le 24 avril dernier, n’a pas franchement rassuré les membres du collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges. Ce collectif, rappelons-le, se bat depuis des années pour la réouverture de cette ligne ferroviaire fermée depuis juillet 2012.

« En 2012, on était à 10 millions d’euros de travaux », se souvient Thierry Ferre, l’un des membres du collectif. Sept ans plus tard, l’addition s’est envolée : 100 millions d’euros ! « Entre 80 et 104 millions d’euros », précise Thierry Ferre qui dit en être resté « sans voix » (et non sans voie). Si le montant s’allonge à chaque nouvelle réunion, les délais suivent la même logique : la SNCF prévoirait le début des travaux pour la fin d’année 2023 et une mise en service en 2026, ce qui vient confirmer un ancien slogan qui disait qu’à la SNCF tout est possible…

Si les membres du collectif ne comptent pas baisser les bras, on sent toutefois une certaine exaspération dans les rangs. Anne-Marie Skora, la présidente, soupire : « Il n’y a rien de concret, c’est ça qui est difficile à accepter. Pourtant, cette ligne a un intérêt public, on ne peut pas lâcher. C’est de l’ordre de l’intérêt général ». En plus des différentes opérations de tractage (encore une ce jeudi 20 juin à Bessèges), les membres prévoient une manifestation de grande ampleur à la mi-septembre.

Tony Duret