Juste après l’exposition à la galérie Cez'art de mes études d'aquarelles, « Besseges Autrefois », une amie m'a prêté « L'ombre des arbres dans la rivière embrumée, Chronique d'un village cévenol ( 1940-1954) », de Francis Bonnefoi.

Je suis sans cesse à la recherche d’histoires sur Besseges et ai donc lu ce livre avec joie. Cette chronique est très émouvante et fait revivre un temps extrêmement dur mais avec des gens au combien courageux. L'auteur s'interroge sur le pourquoi de la nostalgie de la part des anciens encore vivant.

Effectivement, on peut se demander pourquoi penser que c’était mieux avant quand il y a avait tant de misère. Peut être ce que regrette les « anciens » a trait au courage de faire avec peu quand tout manque, à une certaine solidarité en prenant le temps de se parler, à une vrai culture ouvrière, aux enfants jouant dans les rues, à un amour pour la nature, ... 

Aujourd’hui j'entends beaucoup de gens dirent que Besseges est triste et qu'il ne s’y passe rien. Certes, économiquement c'est dur, mais il y une richesse à valoriser à Bessèges : son histoire industrielle et la richesse des milieux naturels ! 

Tous les ans, je rencontre de jeunes couples qui s'installent à Besseges et aux alentours pour avoir une autre qualité de vie avec leurs enfants, loin de la vie citadine. Ils font leurs potagers, rénovent les anciens mas et certains d’entre eux sont actif.ve.s, à Besseges et ailleurs dans la vallée, en amenant un renouveau culturel. 

Il est regrettable qu'il n'y ai pas encore de vrai synergie entre ceux « d'ici » et les nouveaux arrivants même si cela commence tout doucement. Un renouveau dans un petit village rural ne peut se faire que si les meilleurs éléments du passé se mélangent avec les idées nouvelles ou celles des nouveaux arrivants.

C'est dans cette optique que  le livre de Francis Bonnefoi m'a beaucoup inspiré. Le but de la mémoire et d’entretenir une conscience historique est de nous aider à progresser, c'est à dire de nous inciter à  faire mieux mais aussi à préserver ce qui peut l’être.

Une première chose à préserver et à mettre en avant, c'est la rivière ! 
L'eau, c'est la source de toute vie et elle devient un enjeu primordiale sur tout le globe. 
Besseges est en bordure du Parc Nationale des Cévennes ! 
Nous avons une rivière magnifique et un patrimoine industriel à préserver et à développer ! 

Il est possible de se procurer cet ouvrage dans les librairie de Besseges ainsi qu'à l'office de tourisme.